L’épouvantail
Je nique le monde passe plus vite que le cours des choses
Il le faut pour ne pas sentir l’usure ou la sentir
Comme si elle était l’extase de la planète
Pour ne pas avoir de sorts en soi il le faut
Comme est crépusculaire cet amour de la vitesse
Comme les épouvantails surgissent dans la lumière
De ce crépuscule où je bats les tanières j’exulte
De sortir toujours du terrier le museau dans les airs
Et jamais plus je ne serai immergé dans ce clapier sans sortir de terre
Dans l’absolu du dehors il faut aller plus vite que le cours des choses
Dans le champ du réel plonger ses mains dans le seul suc
Et ivre être à l’abri dans ce parasitisme si intelligent
Qu’il enlève les pinces de l’univers