ALEPH

L’étoile chamanique pleure
Comme Orphée dont les accords
Circulent dans la majesté de la nature
J’ai obtenu le savoir de celui qui ramasse
Les débris et le grand angle où nagent
La densité des espaces

Je suis chamanique comme
On s’étend dès après que le feu
A brulé toutes les anciennes terres
Il reste parfois l’immensité de l’écrit
Dont rien n’altère le feu devenu pierre
J’embrasse la déité de la nature
Des champs se pâment parmi
Des agrumes endormis

La création entière se souvient
Des temps qui tremblent dans la page
L’épaisseur des tempes est si fine
Qu’il semble que la grande nature
S’assemble aux devantures
D’un sabre et d’un nuage.

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