Trajectoire du rayon
Je me fais la belle, dans l’angoisse
J’examine les parterres
Le sol à même de me percevoir
Me lance les ingurgitations des passants
Je crédite la couronne des hommes
Dans la fausse alliance des villes
Et m’enfuis quand le soleil résonne, parfois
Vers d’autres collines
Je suis le prix que l’on paye pour les rayons
Si mordants qu’ils n’admettent en ce monde
Qu’on se construise pour élargir les maisons
Je loge ainsi dans la pure angoisse fortuite
Et ne sais me défaire de ce qui n’est pas
Je suis seul sur le rayon transi
La mélancolie touche les réseaux et les nerfs
Que je porte sur la douceur des cieux
Le paysage intérieur se dore au soleil
Mais cette angoisse se dilate dans les autres esprits
Mon emblème est également le leur
Bien qu’ils n’atteignent jamais mes terres
Je suis ce que je suis, et qu’on me laisse
Seulement aimer le monde hybride et les gens
Là où ils résonnent dans le bonheur qu’ils auraient
A se ficher un peu moins des rayons mais à tendre
L’arc et le combustible d’une autre raison