L’animal furtif est au puits profond
La liberté lui tord les pattes tant et si bien
Qu’il tournoie et plonge sans jamais mourir
C’est une araignée qui souffre du quotidien.
Ses pattes mouvantes adhèrent aux pierres
Collent aux parois qui suintent cet air gothique
Empli de résonances et d’une voix sans fin
On l’entend se murer dans les creux et la mousse.
Elle s’établit dans nos gorges et nous envahit
Engloutit nos voix, leur donne un air fébrile
Place nos yeux à la margelle et fabrique sa toile
Ses toxines et sa bave nous tiennent fermement.