Le sang des céréales

Plus pourris encore
Qu’un vaste champ agraire
Il se rappelle les poulaillers sommaires
De son enfance dans les champs
Puis martèle l’indicible matière
Qu’il aimerait tant pouvoir éprouver
Dans le coin des granges et des lampes

Il s’essuie nonchalamment
Après avoir rendu grâce au déjeuner
Il pullule comme des abeilles aux champs
Des fines traces sur son chemisier
Des morceaux sans nom et sans verbe
Acheminés au tumulte de son grand néant

C’est le temps agraire contemporain
Qui s’éprend de la petite commère
Qui a vendu boutique à l’odorante
Menstrue du temps

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