HIVER
Belle maghrébine tu évolues dans la gelée
pour les chiens avides des rues, on te donne
à manger le bouton ouvert de l’air du dehors
tu t’exposes dans l’épiderme assoiffé des grenades
des pigments et des grimages malades
qui dessinent une géographie nouvelle du désir
tu exprimes par le rêve ce qui n’est plus que soi
dans la bouche du grand cru de l’hiver
tu t’affaisses dans le devenir qui se plie
aux dernières branches nues
Puis s’exaltent les absences et leur gel
si ténu que rien n’a vécu