MONTAGNES
La planète de laine
Le relief et la montagne
Dans le désert de verre
Dans la transparence des iguanes
Et la majesté du courant
Dans la fronde qu’enfin seul
Le désert de montagne habite
Les septentrions sont morts
Après la cité où gravite
Le seul corridor où l’on passe
Dans la densité des moissons
Le corridor est la flamme où sont
Mourantes les dernières terminaisons
Mais force dans la dernière attente
La dernière attraction
Du grand et unique rapport
SENTIMENT PREMIER
Je suis angoissé, dehors il y a du brouillard
C’est un terrain méditerranéen
Et il est toujours plus anxiogène
Quand brouillard et froid surviennent
Quand la vapeur stagne dans les jardins
Quand les roses sont ensevelies de mort
D’un voile qui a déjà tant fait souffert
Des personnes au seuil de leur vie
J’angoisse une machinerie de corps
C’est cela pourtant la seule passion
L’exaltation des amours se concentre
Dans l’abnégation et dans le grand jour
SANS TITRE
La montagne bleue est levée
Elle est venue comme une occurrence
S’accroche à l’arrête et aux cimes
Elles sont des maisons oblitérées
Le langage court tandis que les occurrences
Sont les bruits révélés et que la table rase
Passe au tamis les grains de sable
Les oppositions se confondent
Dans la grande unité de la cime
J’ai élevé au diamètre de la roue
Les cessations qui priment
SANS TITRE
Ton corps est le savon et l’obsolescence
Les coudes rejoignent des joies jadis
Soulevées par le manche du soleil
La satiété du courant de la mer
Ouvre les prairies qui s’absolvent
Dans la bouche et la main de la reine
Sont les auréoles qui se dissolvent
Et mangent ce que le grand angle
Offre aux roues du temps et du jour