BAIE DE SOMME
Nous roulons impétueusement dans une vase
Mais les galets sont des scissions et ils reviennent
Museler parfois le silence
Ils sont aussi ce que des pins pourraient
Dire des vacances et des freines
Mais dans la plage où sont les verres
Rien n’est parfaitement intangible
Dans la phrase où se coupent des mots
Qui pulsent comme de noires souricières
Mais sont la respiration sensuelle des nouvelles
Les formes se découpent comme des leviers que l’on brise
Et le panache d’une partance s’amenuise
En une mélancolie géographique
Le soir les baies s’enlacent aux derniers espoirs
Et l’on délire seul sur ce charme et ces femmes
Ces paroles qui n’ont jamais été
Qu’un jeu où l’on transpire des flammes