Souvenir

Je regrette le vin qui s’élague
Et la main de l’ami qui se tendait et mangeait
Et creusait et dans la fonte la plus lointaine de la moelle
Logeait un grand et souverain cadenas
Une grande épingle et dans la main posée
Sur l’écaille de la fenêtre me laissait
Ses lèvres appliquées sur ma peur et sa lame

Je regrette quand il laissait des bouteilles sur la table
Et passait ses cheveux sur le dos de la cuiller
Qui tenait des biscuits et des fruits
Quand le jus dégoulinait sur la table
Et laissait des traces collantes

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