LES NEO-NIETZSCHEENNES DE MENILMONTANT
Elles laissent du feu dans les roues de leur vélo
Et avancent avec peu d’effort dans une sorte
De bulle qui traverse le gouffre de la nuit
Toujours la robustesse des idées et des formes
La présence subite et proche d’une époque
Qui s’achemine lentement vers une foudre
Et lance des appels dans le silence et l’écuelle
Dans l’espace sans affectation et avenant
D’une société hybride et intellectuelle
Elles glanent des pensées fortes et un silence plein
Dans les avenues, les montées, les bars de cette société
Frénétique et lente dont on ne sait pas tout de l’intelligence
Ni de ce feu qui loge parfois à l’extrême dans la nuit
Leur visage ardent semble être de cette bourgeoisie dorée
Avec son style tranché et son esthétisme spontané
Mais dans le cœur noir de la nuit on devine des lumières
Qui sont autant de cloisons et d’instants et d’ornières
De folies en allées dans des corps odorants et neutres
Dont le stimulus premier est une perte
Se perdre dans le courant et le court périmètre
Être dans le tout avenant des ruelles et des tavernes
Des modernités qui laissent présager un monde et un devenir
Dont on ne suppute rien qu’une folie présente
Pour certains qui ne savent être dans l’affirmation
Où vont les forces qui conquièrent cette cité urbaine
Sans que la terre s’écroule et que son magma
N’atteigne d’autres terrains que l’être