L’éveil d’Orphée
 

Ca les a rendues jalouses
Que tu pénètres ainsi le corps du monde
Jalouses que tu ouvres les voies à l’indicible
Et charmes le monde avec ce pouvoir
De tirer la musique dans un nid de rochers
Et de répandre la seule musique par la voix
Inaccessible du seul instrument et de la seule corde
Qu’elles sachent, alors qu’elles n’ont rien pu faire
Que le monde souriait à la claire musique
Qui prenait les flots de lisières et les grèves
Dans les entrailles d’un monstre de forêt
Et que viennent se surajouter des voix
Que leurs griffes ont déchirées

Jalouses d’être ainsi ballotées
D’être par cette narcose ensevelies
Lorsque lui avait le don de tirer
Au fond des puits et des nappes
Dans les ornières et les orées
Ce qui ne s’épuise jamais

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