Passante
On entre des fois dans une apothéose
Qui se soustrait aux éléments urbains
Dans la symbiose d’une lèvre
On entend des pépiements invisibles
Longer des fleuves paisibles
Dont la grâce pourtant et le dénuement
Nous invitent à faire macérer en soi
Un sentiment subi
Elle passait ainsi que ce fleuve que j’ai connu
Ouvert aux aventures identiques
De l’eau mais aussi à ses débris qu’il charrie
Son bonheur de n’être jamais le même
Et de permettre au sens de se déployer
Aux idées de se former quand tout se tait
Et avale les quantités du monde
Ainsi on aime ce qui passe, ce qui vient
Dans le cœur de la passante.