Le métaphysicien (Chirico)

Sur son trône, le métaphysicien
dans son ciel de nuit solide
de liquide métaphysique
tend les sphères où il domine. Il n’est
qu’un monceau de tôles ou de cuivre
Il nait, dans l’éternelle vacuité des choses
où la matière le lie au sol
qu’il dispute aux éléments sphériques
mais calme et amovible
inexistant et mort
il est toujours ce qui circule
dans l’acier des choses

le métaphysicien domine
les sueurs létales qui n’existent
il est solide comme un roc
dans ce seul pays liquide
stationnaire et grand
où le désert est une ligne intrépide
dans son grand mouvement
il s’élève sur les altitudes
et ne ment qu’à son supplice
d’être grand parmi l’infini

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