Claire Ceira

une villégiature

par claire le 14 octobre, 2013

Je revois ce moment de repos
d’une heure.
la buée sur les baies vitrées, le fleuve invisible.
la grande pièce déserte
des gens – pourtant – derrière un poteau.
Quelques mots, un regard qui part aux confins d’un pays boueux et sauvage, rêvé
et l’autre regard gris, comme les mouvements vagues d’un poisson sous la glace
le thé qui fume dans une tasse blanche.

tous les verts, tous les gris qui s’étaient rencontrés
ce jour-là sous la pluie douce mais déterminée
toutes les formes d’eau, vapeurs, coulures, lumières assourdies, transparences
et flaques sur le chemin le long du fleuve lent et plat
sensations comme des doigts d’enfant glissant sur le visage
entre les cheveux,
dans les vêtements même, alourdis.

L’impression d’une fin de quelque chose, d’une fin d’après-midi ou de soirée, un peu comme un lit dans lequel on se glisse avec une grande attention à la fatigue, aux muscles détendus, à l’obscurité.

comme une lame de temps consacré à la liberté.

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