tao
par claire le 3 avril, 2015
L’esprit de la vallée ne meurt pas ; on l’appelle le féminin secret.
La porte du féminin secret s’appelle la racine du ciel et de la terre. Il est éternel ; il est bien réel. Si l’on en fait usage, on n’éprouve aucune fatigue.
(Laozi – Tao te king, livre I, 6)
.
aimer quelqu’un c’est tellement particulier
le centre de cette émotion, qui se soulève quand on le voit
comme une aile juste au-dessus de l’eau
qui ressemble à la pitié qu’on a pour soi enfant
qui ressemble aux territoires perdus
à ce qu’on n’arrive pas à dire
qui va, en soi, et soudain se lève
petit soleil particulier invisible.
aimer quelqu’un ne mourra pas
ni quand on mourra ni quand il mourra
c’est un signe, ce n’est pas un être….c’est une virgule,
ça n’a pas de fin.
5 comments
j’aime bien ton poème, claire.
by (kelig) on 9 avril 2015 at 10 h 43 min. #
je peux le mettre sur mon blog ?
by (kelig) on 9 avril 2015 at 10 h 44 min. #
oui, bien sûr kelig, merci.
by claire on 10 avril 2015 at 14 h 00 min. #
Amusante synchronicité :
je viens de lire ton poème, et ce, juste aprèsavoir découvert les symboles sociaux du point noir( help femmes battues) et du point-virgule ( combat gagné contre le suicide)
« aimer quelqu’un est une virgule » dis-tu.
Cette aile qui se soulève au dessus de l’eau, si juste.
by Polixène on 11 août 2016 at 12 h 13 min. #
bonjour Polixene,
Je découvre ton commentaire aujourd’hui, clique sur ton pseudo sans faire exprès, tombe sur ton site, et sur ton site voilà la grande toile du Minotaure que j’ai vue avant-hier aux Abattoirs (mais sèche).
Drôle de labyrinthe, typiquement numérique.
Je suis souvent à Toulouse où vivent pas mal des membres de ma famille, dont la petite Mona qui, elle, à 16 mois, apprécie énormement l’art contemporain, en particulier les coquillages qui pendent en breloque sous une statue mi femme-mi oiseau et se retient difficilement de les saisir.
Bref, peut-être on aura l’occasion de se rencontrer, ça me plairait.
by claire on 19 août 2016 at 14 h 23 min. #