Claire Ceira

octobre (r)

par claire le 8 mars, 2016

parfois je pense que je n’avais pas le droit
parfois je me dis que tout s’est déroulé à l’intérieur
et que la pluie les larmes étaient pour les autres.
leurs jouets de plastique de papier de bois et de verre
leurs bijoux leurs touchers leur colère pareille
leurs possessions et même leur désespoir
j’ai eu en abondance le droit de les regarder de les voir.
j’ai mené la petite barque dans le fleuve limoneux.

ces idées d’automne
je les chasse

il y a des évidements
la vérité creuse des galeries dans les rives.

quand ça tombera je grandirai soudain
comme une tour encore très loin
au dessus des quartiers des canaux des jardins ouvriers
plus haut que les immeubles
et les oiseaux me toucheront
dans l’isolement d’air libre
nuées blanches et grises, bleu.

Laisser un commentaire

Required.

Required. Non publié.

Si vous en avez un.