noyau central
par claire le 16 avril, 2013
J’ai quitté les abords de la ville
par un beau jour de neige
le froid crissait sous les pas et le froid
ralentissait tous les règnes vivants
l’eau était quand même libre sous la glace
les arbres faussement morts larges et penchés
sur elle et noirs, si noirs m’engageaient à me perdre entre eux.
j’ai quitté le bord et creusé dans la glace
un trou qui descendait vers le bas.
traversant la glace l’eau et la terre,
continuant vers le noyau
tandis que le froid m’oubliait, tout là -haut.
tout était noir
et l’intérieur même du globe de mes yeux
s’est rempli d’encre
poulpe central qui bat au coeur de toute chose.
2 comments
J’aime bien.
Le poulpe nous aveugle parfois de son encre, brouille les pistes, mais ses tentacules nous lie toujours à nos pensées.
by Christophe on 22 août 2013 at 11 h 52 min. #
oui, c’est joli comme tu le dis : les affects, l’inaperçu, le fugitif, la caresse et la proie.
by claire on 25 août 2013 at 14 h 11 min. #