Claire Ceira

noir et blanc

par claire le 23 novembre, 2010

On ne se verra plus et je ne peux plus écrire,
la tristesse est une bâche d’ombre
posée sur le sol humide des parcs, glissante
et la peur est un ciel vertical deviné entre les arbres.
Pas d’animaux pour brouter, pas de lumière clignotante
dont on se demanderait ce qu’elle indique.
pas tellement d’avenir.
la vie comme une bâche glissant sur un sol sans rien découvrir
d’important. pas de jambes
et les heures formant un temps bourbeux,
ou empêtré, peu habiles.
Les plaisirs découpent de petites fenêtres dans la façade,
mais on n’est pas chez soi dans la maison.
à la tombée de la nuit leurs couleurs acides
coulent sur le trottoir.
J’aimerais mieux le noir et blanc de cette photo
où nous échangions un long regard, braqué,
moi si raide dans le lange de coton épais,
et toi derrière la monture de tes lunettes.
La vie était pleine comme un oeuf, je m’en souviens très bien.

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