membranes
par claire le 8 juillet, 2013
Sortis des lèvres brunes de la nuit
émergeant de ces lèvres
Gaspard, Luc et Rainer
t’entourent de leurs petits bras de coton.
Qui leur ôta la vie, les en priva ?
Toi qui portes tant de chair chaude
tu l’as enfouie dans le lit
tu rêves de soleil tu rêves d’eux….. rouge
ton sang irrigue le grand pays de la chair, silencieux.
Ils errent, sous la surface du temps – l’eau froide
sortant leurs têtes pâles et leurs courts cheveux
de l’eau du sommeil, et grandissant soudain d’enfant en homme
chacun à son tour t’encercle – chacun à son tour
saisit tes seins.
Ton rêve est centré sur leurs visages tristes
mais chaque fois tu te lèves et tu l’oublies.
Leur petites canines d’ivoire
grincent de chagrin.
Et toi tu regardes
souvent par la fenêtre
celui qui passe, de dos.
Le jour vitré perd sa substance, le vivant
boit la mort.
(le tableau est de Marie Hélène Biovir)
3 comments
Ce qu’il y a de bien avec la poésie, c’est que ça se passe de commentaires.
by Narbah on 18 septembre 2013 at 12 h 07 min. #
Oui, mais merci quand même pour les tiens 🙂
by claire on 19 septembre 2013 at 18 h 02 min. #
j’ai ajouté une image.
by claire on 24 janvier 2014 at 15 h 35 min. #