marcher dans le noir
par claire le 17 janvier, 2011
dans la maison endormie
descendre l’escalier sombre
les yeux ouverts dans le noir
où toutes les choses restent.
sommeil profond d’où je sors,
tu glisses la soie de ta lumière
comme une lame au milieu.
glisse ta faille et ta mémoire
dans le rêve de la maison des autres,
dans l’autre maison.
pose ta paume chaude, sommeil profond, sur ma tête
– déplace-moi.
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A y réfléchir, la paix semble tenir au sentiment de ne pas (re)connaître la maison qui m’entoure (bien que ce soit la mienne). C’est le symétrique d’un sentiment que j’avais enfant, devant les fenêtres éclairées des appartements inconnus : j’avais vécu là – ou je pourrais vivre là – une autre vie que je ne connaissais pas.
C’était un sentiment très proche de la magie, mais une magie qui ne serait pas dans les contes, une magie réelle, active, étrange et troublante.
(KOOLHYDRAAT 2, d i v)
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