Claire Ceira

« Les animaux s’arrêtèrent de parler pour donner aux hommes la chance d’obéir à leurs cris. »

par claire le 25 octobre, 2014

l’enfant sait qu’il a en lui le loup
depuis qu’il a entendu le mot.

il se demande comment est ce poil, qu’il doit bien porter quelque part
est-il doux
ou dur ?
l’enfant enfonce ses canines
dans le malabar, sa chair rose.
il a tant de force dans les mâchoires.
dans un musée il a touché
un morceau de fourrure de loup elle était toute usée au centre
tant les enfants l’avaient caressée.
ils avaient négligé les autres fourrures,
ils ne les avaient pas en eux.

l’enfant à écouté à la télé
comment les loups appellent ;
s’il vivait dans un désert
s’il était un enfant – la nuit
dans une maison de terre
il sortirait sans bruit sous le grand ciel noir
écouterait de tout son coeur.

(d’après le deuxième vers de « Courants blancs » de Philippe Jaffeux)

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