j’écris parce que j’aime disparaître
par claire le 8 juillet, 2011
parfois quelqu’un vient prendre la place
il monte, soulevé du fond
poisson longtemps planqué
près de l’épave boueuse
il s’élève escorté de myriades.
il monte du noir
– de la nuit constante
par paliers vers la lumière cyclique,
le plafond brillant du haut.
c’est quelqu’un qui s’appelle « fond du monde ».
dès qu’il prend la place je sais disparaître
mes yeux savent perdre la vue
– il prend la main.
il m’est étranger
parlant dans son masque d’or
d’une voix caverneuse et molle
nostalgique
des branchies béantes, frangées, des poissons
des marnes, des mouvements froids ou tièdes
de toutes beautés dont l’inconscience est reine.
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