Claire Ceira

« entre »

par claire le 31 janvier, 2011

… il y a quelque chose dans les espaces virtuels, entre les troncs gris et serrés, arbres des bosquets qui coiffent les collines, dans leur similitude qui fait qu’on ne les regarde pas, qu’on ne les sépare pas, et pourtant chacun vivant pour sa propre part.
… ce qui ne sépare pas la couche de terre arable de la roche, car elles se diluent l’une dans l’autre. la profondeur de sol sans lumière qu’explorent les racines dans leur descente : fissures, fines expériences tâtonnantes où la vie installe des avant-postes, colonies de cellules éclaireuses. transparence de microns des parois fragiles, logique d’eau infaillible, pas de pensée.
… l’hiver ressemble à ce mouvement de reptation, parce qu’il n’y a pas d’émotion, que tout est comme de l’eau aveugle, descendue à son point le plus bas, et qui s’est arrêtée, qui attend sous la glace des flaques.
… quand on sera en petits morceaux, ce ciment qui ne les reliera plus et l’irruption de la grande séparation. l’union se défait et le monde du dehors reprend ses droits, d’autres vies glissent leurs doigts minimes, qui nous écartent.
alors glisser dans la fente.

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