corridor
par claire le 8 février, 2016
petit messager dans le couloir humide
profil égyptien aux oreilles décalées
tu guettes deux choses qui s’opposent
le passage furtif d’une vie-proie
les portes qui se referment.
tes yeux sont des fentes remplies d’eau verte
tu mourras sans qu’on te retrouve
dans un appentis perdu, ou bien dans une canalisation
en attendant
tu guettes l’instant exact
du bond.
les murs sont hauts, le sol trempé
tu t’es posé au seul endroit sec
toutes formes passent près de toi
sans que tu bouges d’un poil
lire dans les flaques
ta divination électrique
des graviers qui ont roulé lÃ
et dans quelques heures, avant le creux de la nuit,
du passant qui te fera fuir.
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