comme le vent dans les branches
par claire le 5 novembre, 2012
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Je regarde filer les bordures les arches
le tracé des lumières
rouges ou blanches, joyaux pour orner la pénombre
longs serpents en double sens.
Une porte imaginée entre les collines, comme deux épaules de terre
et les arbres, les buissons graphiques, les ombres portées
dans la pluvieuse nuit d’automne
une traîne de peur qu’on laisse glisser derrière soi.
Tout semble simple :
le vent les branches, l’encre du soir
arbres et lisières où le temps s’aligne
dans le fleuve chaud du voyage parle à mi-voix
une langue qu’on n’apprend nulle part.
Je ne suis là finalement que pour dire
ces arbres noirs contre un ciel d’ardoise
cette porte sans montant ni seuil
et ce que je vois en cet instant tranquille
laissant défiler une beauté-qui-ne-peut-se-dire.
Pour décrire, ou juste voir la porte
le double collier lumineux, les arbres
qui rappellent l’histoire, s’exclament
sans mot ni bruit.
Ecrivent de leurs grandes branches, de leurs cimes
de chaque feuille trempée dans le soir glacé
cette frange où s’éteint la lumière.
Et moi je suis morte je suis parfaite
je suis un duo de phares
rouges dans un collier qui glisse
glisse et coule et je vais
là où je Vais.
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