chant
par claire le 12 janvier, 2014
je ne quitterai jamais ce monde,
les grandes plaines de lumière rasante
dans l’hiver commençant.
où les arbres allongent leurs ombres
si semblables à eux – il n’y aura pas de mort
l’ombre se déversera toujours sur le versant du talus
et découpera la route en segments,
l’ombre rampera dans les champs :
douceur de sa couleur, douceur miellée du soleil régnant.
je roulerai toujours dans la proximité du canal
qui s’approche et s’éloigne, avec sa double dentelle dressée
lignes d’arbres nus de chaque côté de l’eau verte
la route est longue, d’ouest en est
traverse le sud.
je suis tombée autrefois dans l’eau de la mer ;
elle s’est repliée sur moi, chuinte encore, là -bas où la chaleur garde ses poings serrés
je n’aime plus personne.
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