trou
par claire le 7 février, 2016
deux grosses pierres marquent l’entrée du chemin boueux
qui mène à l’aven, au gouffre.
don Juan est là , il s’appuie à l’arbre le plus proche
il considère la pluie, les plantes
au dessus de la bouche où tout change
ouverte vers le ciel gris.
sur un rocher tout au bord, des spéléologues
ont scellé un piton d’acier
le chemin fait un tour prudent, Ã distance.
si vous étiez là quelque part invisible
si vous étiez là vous seriez frappé
par le mouvement de la pluie et son bruit discret
remplissant le monde immobile.
One comment
Au dédale de l’obscur
C’est d’un lieu retiré,
La falaise vertigineuse
Marqué d’incidents géologiques
D’indices des géants
Ayant perdu leurs sabots
Lors des sauts de sept lieues,
Les vases de pierre
Sortant des ombrages
J’ai inventé, dans l’obscurité les signes
Au creux d’un dédale d’aventure
S’ouvrant au pied des arbres
Une coquille, qu’habitaient les ours
Maintenant vide – ou bien, qui sait ?
Magnifié d’orgues stalactites
Qui se créent en secret
Au coeur même de la roche.
Le long des parois
Que nulle lumière n’atteint
Il faudrait , à tâtons
Ressentir de la pierre, le grain,
La pâte glissante de glaise
Jusqu’aux mains négatives,
Les tracés charbonneux des rennes,
des bœufs couleurs d’ocre
Qui ruent toujours, immobiles
Et les verticales des failles
S’élargissant peut-être en couloirs
Où se perdait un torrent.
En chutes bruyantes qui cascadent
Ou gouttes-Ã -gouttes lentes,
Si lentes, qu’elles silencent
Dépôts des siècles, en patience,
Loin d’un dehors, dont on oublie le nom.
by re chab on 10 avril 2016 at 7 h 34 min. #