Claire Ceira

Aguirre

par claire le 26 juin, 2017

N’importe quel endroit au centre
de cette forêt-là – puits – lumière
verticale rouge sous la voûte bleue.
n’importe quel moment où jaillit
la sueur – où elle a attendu
l’arrêt pour huiler le corps
dans l’immobilité des feuilles trouées.

zénith : lumière de nudité de mort.
on va chercher derrière son visage
le crâne qu’on porte depuis toujours
encore vêtu de chair, de paroles
et d’expressions mouvantes – la lumière
utilisée comme un laser pour révéler
l’imperfection – en invoquant la perfection

d’un visage rêvé qui serait
aimé, visage de la vie complète
éblouissant, étoile noire posée au milieu
du soleil – scotome ou démon tapi
dans le centre de la forêt.
là où tu n’es plus
orienté, tu t’arrêtes, sans eau.

la lumière et tes mots traversent
cette vitre, ce rideau sur lequel
se cogne la vie perdue, séparée.
ta voix monte vers le trou
percé dans la voûte des arbres
(la vérité du temps douche brûlante)
être exactement là, voix douce – recherche.

(en vers de 6 mots)

One comment

J’aime beaucoup celui-ci. Toujours aussi pudique, il me touche par ces thêmes effleurés et sensibles.

by Christophe on 20 septembre 2017 at 12 h 45 min. #

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