vieillir fatigue
par claire le 1 août, 2013
(Ã Cesare Pavese)
nulle dérive n’écarte plus les navires
des lignes tracées dans la matière salée de l’eau
l’artifice ne fait plus illusion, nul baiser ne révèle
dans la nuit du trou de l’oreille
ce qui viendrait retourner l’histoire
comme un gant.
entre les pommiers dont tu connais chaque fourche
le parfum de cire froide en automne
passe le regard.
– et puis –
devant les livres dressés sur les gondoles des hypermarchés
les fillettes qui semblent se dandiner sur leurs escalators
les foules et les pensées parasites
habitant l’esprit dans la lumière du jour
ou l’intimité de la nuit
grinçant crissant, craies impures
tu sens monter la fatigue
de toi et du monde.
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