somme
par claire le 16 avril, 2013
nos sommeils sont mélangés et nos nuits se relèvent
femmes inconnues du sable où elles se sont laissées tomber.
de ce mélange et de la courbe de nos nuques
la chaleur des oreillers que nous avons choisis et achetés
la sueur du milieu de la nuit de nos rêves
vont tous au lieu commun.
tu verses de côté ta tête avec ses tendons et ses paupières
et de l’autre bord de de la nuit du long temps creux et noir
ma tête tombe tout aussi close.
et les images glissent sur les vitres des trains que nous n’avons pas remplis
de notre présence ennuyeuse et solitaire
la nuit ne livre pas sa page noire
derrière elles.
et nous n’allons nulle part, nulle part nous n’allons
nous enfonçant dans le même sommeil d’un bord du monde
à l’autre tous
tous nous roulons ainsi – je ne me réveille pas.
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