Claire Ceira

endormi

par claire le 30 novembre, 2017

on plonge
dans ce mouvement de sphère
quand le soleil n’est plus qu’un mot
laissant s’enrouler la Terre
sur elle-même on tombe
en arrière, bascule
sans peur aucune.

comme un grand poisson las de jouer
présente son ventre blanc
à la lumière des étoiles
puis descend
vers l’obscurité.

on tombe sans vertige
la main de la Terre douce et large
soutient la chute et l’accompagne
pas de solitude
pas de froid –
les rêves, ou le vent, ou le vide
entre les étoiles – il y a la voix
les voix, être aimé.

on s’étend dans la direction
des vagues, leur étalement
le sang pulsant, le souffle
la houle sur la Terre.

et dans les corridors du rêve
se cachent tous ceux qu’on a suivis
toutes les villes traversées,
on écoute les voix monter,
descendre.

ils sont plusieurs je crois.

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