focale(3)
par claire le 15 novembre, 2016
La vieille maison s’est effondrée pendant la nuit, toute seule, il ne reste qu’un bout de façade encadrant la porte, et des amas de briques derrière.
Les voisins dormaient et ne se sont pas réveillés, il est vrai que les maisons habitées les plus proches sont au moins à trente mètres. Tout autour d’elle il n’y a plus que des terrains vagues, elle était seule encore debout, avec sa grande ouverture bouchée par de la tôle.
La poussière est retombée dans la nuit noire, lentement, personne pour la voir, et ce matin elle poudre tous les abords, le trottoir inégal, les buttes de terre où poussent de maigres touffes. Il voit sa soeur et ses deux copines passer devant, elles ne le voient pas. Il est assis dans un recoin de l’autre côté de la rue. Hier encore, il était entré pour nourrir le jeune merle, se faufilant entre la tôle et l’embrasure de la porte. L’oiseau commençait à prendre des forces, dans sa boîte à chaussures.
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