Claire Ceira

jardin d’hiver

par claire le 3 juillet, 2012

donne-moi une virgule de haine,
ô déclic bien-aimé
fais jouer pour moi le pêne
vers le monde vitré
vers l’immobilité des plantes en attente.

entre les hautes parois, les traces de buée
une fin d’après-midi d’hiver
le dehors est saisi de froid.
j’ai le léger poids dans la main, métallique
l’éclat qui ouvre
la porte translucide.

la vie est ralentie, séparée de la mort
apparente du jardin tout autour .
espace fermé traversé de lueurs étranges
où les serpents des grands sansevieria
glissent et s’apparentent.

je t’ai trouvé accroupi sous la longue table
dans l’odeur de terre.
au moment où je t’ai vu – frère –
tu as renversé en arrière la tête,
dans un rire bref – un éclat.

2 comments

Dedans dehors, cet instant de dédoublement où les mots saisissent
pour que l’émotion germe
ne pas désherber svp

by La nouille on 8 août 2012 at 6 h 53 min. #

On ne désherbe pas les refuges.
🙂

by claire on 9 août 2012 at 11 h 00 min. #

Laisser un commentaire

Required.

Required. Non publié.

Si vous en avez un.