des maisons
par claire le 15 décembre, 2015
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retraite
la tristesse vibre comme une harpe :
pas de doigts, un courant d’air
une vibration de la terre/
de l’autre côté de la montagne
la maison est fermée devant l’hiver
sauf dans cette pièce
où la fenêtre est grande ouverte
l’air froid l’a investie
avec les odeurs de tout ce qui est
alentour./
l’esprit fait le tour de la montagne et revient
rien n’a été rencontré
la pluie va bientôt entrer dans la pièce
et mouiller le sol sur une mince lisière./
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stations
Je
suis le témoin de toi
de la petite maison au fond des forêts
où la nuit tombe/
la maison réfugiée
témoigne des endroits
où nul ne va/
Je
la regarde/
depuis la bordure du bois
ce que tu es s’est assis en tailleur
sur le temps arrêté/
l’humidité a tout pénétré
et tout s’est déposé
comme des feuilles d’années
en paquets/
la petite maison comme une poule couve
ce que tu es – étais./
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inclinaisons
pyramide
bras au repos
les flancs d’une montagne
la cape mouillée d’un berger
surpris par la nuit sous un arbre./
toujours les yeux vivants
à l’intérieur du crâne :
la tiède cathédrale
fermée au public après
la dernière cérémonie./
cherchant par quelle issue
du corps passent la route ou la rivière
dont le flux était si froid
en sortant de terre./
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