By the factory wall (r)
par claire le 10 novembre, 2015
I found my love by the gasworks croft
Dreamed a dream by the old canal
Kissed my girl by the factory wall
Dirty old town, dirty old town.( Ewan MacColl)
Il y a un chemin derrière le mur de l’usine
un soir d’hiver on y passera, marchant sur la ligne brune
de terre tassée entre les herbes
(qui jamais ne meurent)
dans l’après-midi finissant.
A droite le haut mur surplombe
le trajet. le ciel est une main ouverte, un demi-sommeil.
glissements de lumière qui passe
du gris à l’ardoise glacée.
les lampes de la ville refléteront bientôt
leur roux sur son poids habituel.
On marche dans le froid normal mains dans les poches
un bonheur sans objet coule de vous s’étend
sur ces plantes maigres, ces briques descellées
et ce ruban de terre
luisant dans les derniers miroitements.
c’est une chanson qui disait ça.
Un soir d’hiver comme il y en a eu tant. Un des moments auxquels on devra dire adieu
pendant les derniers jours, dans la dernière chambre
blanche, dans ses odeurs chimiques et plus rien de vivable.
C’est le joyau d’un soir d’hiver
où tout ce qui est beau résiste à l’intérieur
répond à ce qui monte, et vibre
des objets et des choses, en longs regards.
On dit que vous êtes à des kilomètres – c’est vrai si on regarde bien le mur
à droite, très haut, on se laisse écraser par le ciel
virant du gris au noir mais si on VOIT vraiment ses pieds
qui marchent sur le sol, leurs bords tachés par la boue froide
alors on lève la tête – on regarde le cerf volant
descendre et brusquement piquer
papier de soie aux couleurs déchirantes, losange
comme un soleil couchant absent
ce que serait le monde si on n’était pas toujours séparé
si on était enfin
adossé.
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