Claire Ceira

la ville aimée

par claire le 17 novembre, 2014


Année après année je retrouve
les trottoirs mouillés de cette grande ville
les feuilles comme des mains ouvertes
plaquées sur le bitume par les pluies d’automne.
la chaleur vient de moi, des différences entre les passants
des familles avec leur longue histoire
perdue – plus haut
que les douces et grises nuées.

L’eau reste si longtemps sous nos pas
sans s’évaporer, en équilibre
dans l’après-midi, où tombe le soir.

Les morts sont morts, les enfants sont adultes
l’eau est si mince, étendue sur le miroir des rues
les lampes vont bientôt s’allumer.

Année après année je reviens
à cette même époque,
l’odeur des platanes mouillés me serre toujours le coeur
la bizarre joie
du temps me serre dans
son poing usé, mouillé.

Les passants auront leurs visages, leurs vêtements et gestes.
et s’ouvrira toujours la main palmée, le recours
des feuilles coriaces, pourrissant
quand je ne reviendrai plus.

3 comments

C’est beau cette nostalgie.
Il faut te dire que, parmi ce qui pousse dans cette ville, il y a un peu de ce que tu as semé 😉

by Christophe on 31 janvier 2015 at 17 h 12 min. #

bonjour Christophe, excuse-moi, je n’ai plus de rappel des commentaires alors j’oublie. Une petite fleur va bientôt s’ouvrir dans cette ville.

by claire on 3 avril 2015 at 11 h 35 min. #

pourquoi tu ne viendrais pas faire un tour sur delivre.net ?

by claire on 3 avril 2015 at 11 h 35 min. #

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