Claire Ceira

Le livre

par claire le 12 mai, 2014

la porte n’est pas fermée
laisse passer les sons
et aussi
vision étroite, furtive d’une épaule
d’un bras et sa main.
on n’entend que les bruits légers :
les mouvements du corps dans la pièce
un objet déplacé.

tu t’assieds
dans ce fauteuil à l’angle
dans la lumière de la fenêtre
qui donne sur un jardin.
lis-tu ? c’est le matin
la journée est comme une bulle offerte
où le temps ne s’écoule pas.
la lumière du matin de printemps
traverse les vitres, limpide
et baigne le livre blanc
ouvert sur ton genou.
je suis là, absente.

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