Claire Ceira

le cavalier bleu

par claire le 14 juin, 2013

emmène-moi loin de moi dans le pays
feuilleté du crépuscule
où des cascades s’effondrent
comme dentelles lourdes.

arrachement de tendons
fixés au sommet des colonnes, pour des ébranlements anciens
lave-moi de la suie de moi
amassée dans le grand jour
lentes ailes, fortes poitrines de chevaux entravés

qu’on arrête
qu’on masse
la jointure des mots communs
de ces ponts si difficilement construits.

amène-moi là où tu
es choléra – l’interstice
des périodes de la vie, où tu sévis
cavalier prudent de la mort.

la mousse viride, saturée d’eau
et ses larmoiements.

2 comments

J’aime beaucoup celui-ci. Il est grave et beau, majestueux. Est-ce inspiré du Cavalier Bleu de Kandinsky ? (ou une réminiscence…?)

by Christophe on 22 août 2013 at 11 h 40 min. #

Bonjour Christophe,

Le titre est venu à postériori, d’une rencontre d’associations sur Comptoirs. Florian a parlé d’expressionnisme à propos du poème, j’ai posté le tableau de Kandinsky, et justement il avait failli le faire….oui, il y a une certaine immobilité dramatique, qui correspond.

by claire on 25 août 2013 at 14 h 07 min. #

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