tenture
par claire le 11 août, 2012
c’est dans son épaisseur
(demi-voile, dévoilement)
qu’on peut vivre
tissé dans le temps, présent ailleurs
semblable aux mouvements qu’on déchiffre
dans les plis d’un rideau.
sanies
vin et pétales
pleuvent dans cette chambre,
leurs teintes riches, violacées
qu’on frotte entre deux doigts
donnent au regard du repos
– le bonheur crie au loin.
à demi-déployé dans le soir
tendu verticalement avec ses grands plis :
entre la dernière
et la prochaine fois
comme un album ouvert
la nuit qui sépare deux jours
un doigt qui marque la page.
son poids, ses couleurs brûlées
et cette verticalité de garde
pendent largement pour épargner l’intérieur :
un silence rempli de rêves
crépite.
(tout se transpercera
au réveil).
saisir alors le grand tissu,
le tordre et l’essorer
– pour voir couler le motif.
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