an
par claire le 26 mars, 2013
été
une cerise presque noire
tombée sur la terre
écrasée et ouverte sur son noyau
automne
en haut du bois, il y a un peu plus de lumière
en bas une tranchée de boue ocre.
tu cours dans les feuilles bruissantes
les branches tombées, cachées.
hiver
volutes de vapeur sortant des naseaux
et de la grande cage thoracique,
soufflant fort après ce galop pour soi-même
sur le pré blanc, glacé.
printemps
planer dans cette couleur verte
partout étendue :
depuis les champs jusqu’aux cimes
des grands arbres globuleux
sous le ciel entrouvert.
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habiter dans les bois la nuit est une épreuve
l’opinel, ouvert et tranchant.
toi assis en tailleur sur la bâche sale.
les frondes du roncier
jaillissant
dans la lumière de la lampe de poche
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