DECLINAISON
 

Le dasein c’était l’odeur de ta salive
les bras musclés et l’ombre du bruit
des lamentations de la lumière
on venait à discourir sur le réel
tout en étant embrassés par ses sphères
et l’on venait dans le jeu des diamants
cependant que pointait une angoisse
car le visage a ceci de singulier
qu’il ressent les manies coriaces
des variations de l’air et de la géographie
on était menacés par l’être

pourtant après que j’aie été vivement
embrassé par un dieu d’en haut
un simple vol de moustique me désarçonna
je n’étais plus le bras de l’être
mais le total embrasement dans une félicité virtuelle
un dieu agissait sur la pointe de mes orteils
et monta vers ma poitrine jusqu’à la moelle
jusqu’à ma cervelle j’étais emporté
par un monstre de merveille
qu’on nomme souvent le sens
mais c’est une chose sans pareille
qui advient comme un venin
pour statufier les moments
et le sens n’est jamais un moment

j’avais mangé la chair du réel

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