NOCTURNE
Ne dis rien que le sperme de la nuit
le mien n’est pas noir comme le sont d’autres cors
enfouis dans une plaine,
car ici des futaies et des steppes
avec des mains seigneuriales posent leurs os
sur des génies reposés dans les lierres
des alcôves où ton corps est une fin en soi
où ton corps est un démiurge synergique
seulement la stridence des perdrix
et le tout envolé dans la bouche
d’une prairie où le sens fait rage