ORPHISME
l’infime dont il s’agissait lorsque j’entendais des voix
mais celles que je dis quand je suis là
où, dans les rochers et le monde en déroute
il n’y a qu’un soupir qui alimente les fonctions organiques
le corps est un instrument qui succède à cette mèche
d’un cosmos débraillé
ainsi les voix dont je parle me disent le chemin
et la déroute dans les rochers fantasmagoriques
quel est le sens pourtant d’une déroute, d’une fuite
conquérir le diapason de l’orphisme et l’inculquer à des restes de monde
aux restes seulement car l’unité est dans la légère traverse
qui a bâti les premiers acides, les volcans
et il se peut que vous entendiez encore cela
il se pourrait que des veines encore d’orphisme
ne puissent céder aux tentations mauvaises
et que les ennemis de l’infime s’avalent eux-mêmes
car Orphée veille sur la dernière ligne
et cette veille est un autre acide un autre volcan
une déroute nécessaire où les plumes de volatiles
colorées prennent la vaste mer ou la rocaille
pour le champ du devenir