nation poétique

nous découvrons les lieux et les formules
enfin
nous nous souvenons et cette vie de molécules
trouve à nouveau sa place
sa longévité son sens que rien n’a altéré
l’eau bénite le lierre la vase chargée de matière
s’amoncellent, dépérissent
ce qui stagne et qu’on pressent
le repas des anges leurs résidus
et puis le savoir d’un dieu renversé :
toute la compréhension sans une seule parole
ou bien un délire

fuite, simple fuite indolore
béante, invisible du cerveau plein qui émet
des messagers plus rapides encore
dans un ciel d’eau et de satellites
cavaliers fous foncent
apportent la nouvelle que le vide est beau
et que nous sommes le peuple

nous sommes amoureux et beaux
nous sommes dans une stupeur blanche
l’alliance improbable du cri et du naturel
nous sommes le silence spontané
le velours d’une nuit et l’hybridité étrange

nous gravissons, ne descendons jamais
nous nous passons de mythes car nous sommes notre propre histoire

l’autre est un confetti de carnaval un miroir
il n’y a pas de solitude il y a l’entente
et la marche les jambes les pieds en branle
et la musique

il n’y a pas de rêve il n’y a qu’un présent ajusté
à tout ce qui est éternel et change
il n’y a pas tant de cycles car nous marchons
nous marchons vers un cristal
un diamant avec la formule moléculaire de l’univers

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