Le monde dénaturé
N’a plus en lui ses incidents
Pour nous dire comment s’instruire
Le monde est un alphabet sans lettres
Une classe refaite
Où nos yeux voient des synthèses
Les cerveaux maladroits s’égosillent
A devenir comme des bêtes
Et la voix de l’ancienne ville
L’ancienne nature touche au plus subtil
Des aplanissements
Ni la chose ingérée
Ni le regard sur le monde
Ne font s’élever les ailes de la phalène
Mais les trous encore béants de la terre
Mangent de tristes bras et de tristes chairs
Les corps plus que jamais actifs
Patientent dans une antichambre
Jusqu’à ce qu’ils disparaissent
Sous un amas de services