Pourquoi je suis un destin

 

Parce qu’on m’a confiné
Dans le ventre d’une mère géographique
Où j’ai subi l’érosion des calcaires
Parce que les ailes se froissaient
Sur la bouche de la falaise
S’écorchaient dans le vent
Dans la suprématie d’une tornade
Et de l’infiniment petit

Parce que l’ouverture à l’air du dehors
Qui s’est élargie avec le poids
Et la démesure du temps
Ont fait l’espace où je suis
Et subis l’injonction du monde
Je subis également l’intempérie
Mais le temps est un creuset
Où s’évase le monde

Flexible je le suis
Comme une tornade faite de vents
Mais rigide comme le corps du serpent
Noyé dans la fulgurance du monde
Et le bec anachronique du goéland
Traversant l’histoire des chevelures
Et dentelles du temps.

Sur le parterre fleuri
Des miroirs auscultent le dessous des fleurs
Et mirent ces pétales omniscients
où nul ne se voit.

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