CARENCES
Il y a comme un manque d’amour en moi
Une carence affective se construit et se cristallise
Dans la bouche de l’onde de nuit
Dans la ronde des danses nocturnes
Des denses oiseaux pépient dans l’onde
Les choses s’évanouissent après
Lentement avoir été dégrafées du monde
Alors se produisent des larmes issues du sel
De l’imagination et du sucre du rêve
Ou devrais-je dire du feu de l’imagination
Et de la cire du rêve
Epris de choses tristes et salvatrices
Mon œil perçoit dans le noir de mon corps
D’autres choses plus salvatrices encore
Autant de fois qu’a lieu une crise ou une asthénie
Le lierre du rêve et les nappes de nuit
Ne sont pas encore tout à fait la nuit
Mais une pellicule moins ténue
Les choses de nuit happées, lancées
Dans la terre cristalline et les champs diluviens
Doucement pleuvent dans l’onde
Et pleurent sur la joue de l’enfant chrétien