FAUNE
Dans un gris et vert bocage le faune
Que je suis subit l’injonction du monde
Je passe et repasse sur le piédestal de granit
Le basalte sauvage où succombe le monde
Je noue des charmes, et des élancées
Viennent s’exclamer que c’est le soir
Et que l’air est dur à supporter
Diogène le faune assis sur des racines
Animal nonchalant au pied d’un hêtre massif
Dans l’impression du soir, qui pénètre
Les pistons du temps et leur huile
Les machines de l’instant