Non pas une littérature populaire, mais une littérature désenchantée : un cygne mazouté qui prend le large.
La facilité n’est peut-être pas si facile : l’attention n’est juste pas derrière chaque mot. L’attention est dans une succession de petits effets qui se veulent inscrits dans une société elle-même faite de petits effets, éclatée et sans charge dominante.
Tout, par là même, peut être traité d’une manière identique, du plus bas au plus haut, du vomi à l’amour, puisque tout absolu de l’écriture a disparu. Aucune entité supérieure n’est à atteindre. Littérature du non-absolu.
Il est vrai que beaucoup de productions se ressemblent, mais comment pourrait-il en être autrement : n’est-ce pas la condition même ? L’auteur ne cherche pas a construire une œuvre, une personnalité isolées comme le faisaient les auteurs du passé, c’est à dire une beauté propre, un style reconnaissable. Aujourd’hui on se copie pour s’affirmer, on suit pour se distinguer.