N’ayez pas peur ce soir, car Orphée est sur la grève
La tristesse qui émane des jarres
Jalonnant les fleuves s’évase
Dans l’âme asséchée du poète
Mais les pleurs des saules dans le courant
Courent vers une mer de félicité
Les pleurs s’évasent comme une manne
Transforme l’âme d’un coureur hagard
Orphée accorde le passage
Au relais et au silence
De l’âme en peine qui s’effrite
Orphée accorde la vacance et le voyage
Aux pleureurs des saules et des courants
Sa main de musicien s’égare
Sur les grèves où succombent les vents